Action pédagogique

Les Héritiers du silence

jeudi 29 septembre 2011 de 10 h 30 à 12 h 30

Projection du film de Saïd Bahij et rencontre avec le réalisateur - classes de Terminales, lycée Jean-Jaurès

« Poème sémiologique autant que document authentique, le film raconte l’histoire des hommes à travers la destinée d’une ville, ses murs, ses mots (maux !) et ses panneaux. Saïd Bahij, qui habite la cité depuis son enfance, s’applique à décrypter la “forêt de symboles” du Val Fourré. “Sociologue de gouttière” comme il s’est lui-même défini lors d’une rencontre avec Pierre Bourdieu, le réalisateur pose son regard d’artiste multiformes sur l’une des plus vieilles cités de France transformée en “banlieue” par l’urbanisation des cinquante dernières années. Histoire de l’immigration teintée de colonisation, témoignages tendres ou abrupts, le film pulvérise les clichés sur ces “zones franches à hautes tensions” à travers un humour noir salvateur. C’est le portrait d’un lieu de vie contemporain abandonné aux confins de la capitale, là où le silence bruisse de peine et d’espoir, un parcours fléché porté par la mélancolie, l’énergie créatrice d’un observateur poète. »
Liesel Schiffer, écrivain

Silence et dors…
Terrassée par le temps, après avoir vécu sa belle épopée,
La plus grande terrasse urbaine de classe première
Est devenue une silencieuse machine infernale.
Les restes suspendus du grand Val Fourré se recyclent sur le terreau usé,
Désormais labellisé territoire d’expérimentation.
Parfaitement homologué, jumelé avec les autres cités,
Avec lesquelles il est confiné.
Génération, après génération,
Les jumelages de symptômes s’installent.
Economiquement reliée en zone de troisième classe,
Ciblée, la population s’enchaîne dans l’illusion du temps passé
Et l’érosion du temps présent.

Saïd Bahij, réalisateur

Informations

Durée du film : 52 min
 En savoir plus

Cette projection s’inscrit dans la continuité de la réflexion engagée avec les élèves de Terminales du lycée Jean-Jaurès à l’occasion de la visite commentée de l’exposition de Nicolas Clauss, Terres Arbitraires.

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