Écran social

Géographies fracturées #3 : Tijuana Carne Viva

mercredi 24 février 2010 à 20 h 30

projection suivie d’une discussion.
AU CINÉMA MÉLIÈS

Troisième épisode du cycle de projections, proposé par la structure de diffusion de films le peuple qui manque sous forme d’un panorama de la vidéo et du cinéma contemporains, entre documentaire et film d’artiste, comme autant de voix qui viennent décentrer les regards, à partir des expériences de la frontière, de l’exil, de la migration.

Film > Tijuana Carne Viva
de Jean-Charles Hue (Documentaire, 97 min, 2009)

En présence du réalisateur

À Tijuana, à la frontière du Mexique, des hommes et des femmes tentent d’échapper à la solitude et à la mort qui rôde. Un couteau en os de chien qui passe de mains en mains sert de fil conducteur et dessine la cartographie fantasmatique, géographique et mentale d’une ville déchirée.
Une fois de plus, Jean-Charles Hue explore un territoire marginal en quête d’une humanité et de son inextinguible soif de vivre. Ode à la vitalité, œuvre troublante, kaléidoscopique, qui navigue entre documentaire et fiction, ce premier long métrage confirme la singularité de l’écriture de l’auteur de "Y’a plus d’os".

Tijuana Carne Viva . Tijuana, ville frontière entre Mexique et États-Unis, plate-forme de l’immigration irrégulière, du commerce illicite, terre de violence et de corruption, pays de chiens errants, géographie fracturée. Tijuana, travaillée aussi par les fractures mentales de ses habitants, junkies, putes, amoureux solitaires ou guérisseurs.
S’immisçant dans un corps à corps tendu avec des personnages incertains « qui oscillent entre un ciel auquel il faut croire pour mieux exorciser la violence qui s’attache à cette vie terrestre », le dispositif documentaire de Carne Viva offre une autonomie au récit de soi de personnages sur le fil, funambules au bord de la mort et d’une vie lumineuse, revivifiée.
Le spectateur ignore bien souvent ce qui y relève de la captation documentaire ou d’une mise en transe hallucinatoire de fragments d’existence.
À Tijuana, il est possible de se réinventer mille destinées, par le pouvoir des mots, de la poésie insensée et de ces couteaux en os de chien, intercesseurs entre la violence terrestre et l’onirisme baroque, le monde des fantasmes et celui d’obscures forces.

Jean-Charles Hue, né en 1968, est plasticien et vidéaste. Il est auteur de nombreux films documentaires et plus particulièrement de L’Oeil de Fred (2008) et de Y’a plus d’os (2006), plongée remarquée au cœur du monde gitan dont il est originaire. En 2009, Jean-Charles Hue a participé notamment aux festivals Bandits-Mages de Bourges et Hors Pistes au Centre Pompidou de Paris. En 2007, la fondation Ricard lui consacrait une exposition personnelle alors qu’il recevait dés 2006, le premier prix au festival Loop de Barcelone. Il est représenté par la Galerie Michel Rein (Paris).

Programmation : Kantuta Quiros & Aliocha Imhoff / Le Peuple qui manque

Informations

Une collaboration entre la Maison populaire, le cinéma Le Méliès et l’association Le Peuple qui manque (www.lepeuplequimanque.org).

Au cinéma Georges Méliès
Centre commercial
M° Croix-de-Chavaux (ligne 9)
93100 Montreuil

Les séances ont lieu à 20 heures 30. Pour des raisons relatives à la disponibilité du film, vérifier qu’elles ont bien lieu, ainsi que l’horaire qui peut varier selon la durée de la projection, auprès du cinéma Le Méliès 01 48 58 90 13, ou de la Maison populaire de Montreuil 01 42 87 08 68.

Tarifs :
 Tarif plein : 6, 50 €
 Tarif réduit : 5 €
(Montreuillois, - de 18 ans, + de 60 ans, étudiants, adhérents de Renc’Art au Méliès)
 Tarif carte de 10 places : 46 € (non nominative, valable 1 an)
 Tarif préférentiel : 4 € (chômeurs, RSA, familles nombreuses)

Partager