Autour des expositions

L’homme nu - Volume 2/3 : Paysages visités

Présentation

Commissaire : Aurélie Voltz
Avec Alexandra Bircken, Dani Jakob, Pierre Malphettes, Alex Pollard.

L’homme nu - Volume 2/3 : Paysages visités - ©® TVM

Après « Allures anthropomorphes » consacré à la représentation humaine, « Paysages visités », deuxième volet de la trilogie « L’homme nu », entend confronter différents types de natures, d’horizons, d’étendues, chacun trahissant à sa manière leurs occupants : ceux qui les ont forgés, modelés, habités, ou simplement traversés. Privilégiant le mode de l’installation, l’exposition se déploie sur deux versants. D’un côté « Un arbre en bois sous un soleil électrique » de Pierre Malphettes, conçu à l’échelle humaine, donne l’effet d’un possible paysage japonais recomposé, entre-temps occidentalisé. Poutres et tasseaux, moquette et boule lumineuse, traduisent les éléments essentiels d’un tel tableau, à savoir l’arbre, la mousse au sol et le soleil levant. Une reconstitution rappelant celle des jardins japonais, eux-mêmes sous-ensembles codifiés de plus vastes étendues. Le paysage miniature d’Alexandra Bircken, fait de bouts de laine et de morceaux de nature (branches, feuilles), agencé méticuleusement, se présente également comme une véritable composition. « Tricoté main », il fait appel à une dextérité manuelle proche de l’artisanat, tout en convoquant maintes références attenantes au genre du paysage. L’autre versant de l’exposition pencherait davantage du côté d’une expérience mentale, où abstraction et dépouillement se feraient écho. « La Nostalgie de la boue » est le titre évocateur de l’installation de Dani Jakob, une mer de sel séché aux multiples ramifications, en désir d’expansion. Dans ce paysage désertique, granuleux, aride et fibreux, semblent s’être échoués des objets d’une civilisation humaine échue, liquéfiée. Une sombre atmosphère aux accents romantiques, le miroir jouant de ce point de vue un rôle symbolique. Au loin, la bête d’Alex Pollard (« The Beast »), à l’allure préhistorique, achève de plonger le visiteur dans un temps suspendu. Si l’homme est physiquement absent de cette exposition, sa présence se devine toujours à mi-chemin entre faune et flore... ( lire la suite )

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