Sun In Your Head

Sur les traces de la Gravida

Vendredi 2 juin 2006 à 20 h 30

Cette séance se déroulera avec la complicité de Serge Hajlblum, qui échangera avec Raymonde Carasco notamment sur la notion de « traces ».
Serge Hajlblum est né en 1944. Après des études de philosophie, il s’en écarte au profit de la psychanalyse qu’il exerce depuis une trentaine d’années.

Invitée : Raymonde Carasco
Cinéaste, elle nous parlera de son travail depuis la fin des années 1970.

Raymonde Carasco, Gradiva Esquisse I, 1978, 25’, film 16 mm
« A partir du thème d’une nouvelle de W. Jensen, Gradiva, (un jeune homme amoureux fou d’une démarche, rencontrée sur un bas-relief antique et qu’il l’imagine d’une jeune pompéienne), Raymonde Carasco parvient à transformer des images presque réalistes en un ballet abstrait du pas de Gradiva qui ne cesse de se poser au ralenti sur un bas-relief. »
Gérard Courant in Cinéma 79

« Gradiva Esquisse I (1978), étude expérimentale d’un mouvement de marche au ralenti, constitue en images une réponse à la question analytique élaborée par Freud, celle du fétiche. Avec son mari et opérateur Régis Hébraud, Raymonde Carasco entreprend ensuite une immense exploration de l’univers des Tarahumaras, qui commence en 1978 (Tarahumaras 78) et se poursuit toujours. Partie au Mexique sur les traces d’Antonin Artaud, elle a inventé une forme d’ethnographie poétique qui met l’invention descriptive au service de l’investigation approfondie des mythes. »
Dictionnaire du cinéma, Larousse, 2001

Raymonde Carasco, Tuguri - Tarahumaras 79, 1980, 25’, film 16 mm
« Tutuguri [...], tourné chez les indiens Tarahumaras du Mexique, filme le rite du Tutuguri (une danse construite sur l’espace sacré découpé autour d’une croix) ainsi que celui des Carreras, courses d’hommes et de femmes après une boule qui traverse le champ. Film d’ethnologue, sans exotisme et débarrassé de toute curiosité morbide, Tutuguri s’attache à saisir un état du corps [...]. Filmant un rituel, Tutuguri ne l’annule pas par le simple regard de la caméra (gelé, mis en conserve) ni ne le soumet à une surcharge esthétisante. Le film lui garde au contraire toute sa force agissante : rythme lancinant des chants et voix off incantatoire. Et le résultat, très beau, envoûte. »
Charles Tesson, "Hyères 80", Cahiers du cinéma.

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Entrée libre

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