Né en 1994, vit et travaille à Beyrouth.

Bassem Saad est artiste et auteur. Dans Kink Retrograde, son intérêt pour la distribution nécropolitique de la toxicité à l’échelle mondiale - notamment via l’import-export des déchets occidentaux vers d’autres pays, tels que le Liban - entre en collision avec la nécessaire redéfinition pour une jeunesse queer d’un nouveau contrat social, ainsi qu’avec les notions scientifiques de résilience et d’entropie.

À travers le concept de kink, terme qui regroupe un ensemble de pratiques sexuelles et érotiques plus ou moins à risque pour celleux qui s’y adonnent, il offre un prisme corporel impliquant consentement et dialogue à la navigation du désordre généré par un système politique gangréné, où l’accident devient inévitable et fatal. Cette fable queer et politique, tournée dans une décharge, met en scène l’exposition d’individu·e·s au risque des environnements toxiques et jette un regard cru et poignant sur l’explosion du 4 août dernier à Beyrouth.