Plutôt que rien : démontages

Guillaume Aubry

vendredi 4 février 2011

vendredi 4 février : Guillaume Aubry

Les trois sœurs

Après les avoir laissées toute la nuit grignoter le livre Les Trois soeurs d’Anton Tchekhov, Guillaume Aubry a libéré trois souris dans l’espace d’exposition.

« Recluses dans leur maison familiale, Olga, Macha et Irina n’ont qu’un rêve : retourner à Moscou.
La présence d’une batterie et de ses officiers dans leur petite ville de province change, pour un temps, le cours de leur vie : Macha, victime d’un mariage précoce, s’amourache du commandant, Olga trouve un regain d’énergie et Irina se fiance à un lieutenant. [...] Le drame de Tchekhov apparaît comme l’emblème d’une Russie au bord du gouffre dans une fin de siècle en proie à une immense tristesse. »

4e de couverture de la traduction de la pièce par André Markowicz et Françoise Morvan aux éditions Babel.

Post scriptum : Les trois souris n’ont pas immédiatement disparu, se cachant dans la réserve, les cimaises, des socles entreposés, et faisant bombance encore deux jours plus tard de livres entreposés dans la banque d’accueil. On ne les a plus revues le lundi suivant.

Guillaume Aubry a partagé l’espace du centre d’art avec les œuvres de Julien Discrit et de P. Nicolas Ledoux, suite à la proposition de ce dernier de ne pas enlever les œuvres le soir même comme stipulé par le protocole d’exposition. Son œuvre – les souris déambulant librement, un livre grignoté et une ampoule électrique – se superpose donc à celle de la veille (un coin cheminée avec foyer artificiel, tapis et coussins) et de l’avant-veille (une imprimante HP matricielle), créant une accumulation dans l’espace qui n’était pas prévue.

Portfolio

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