Exposition

Le Jeune, le vivace et le bel aujourd’hui 1/3

du 8 janvier au 2 avril 2005

avec Robert Devriendt, Lionel Estève, Michel François, Laura Henno, Sven t’Jolle, Alain Séchas, Angel Vergara, et le « cabinet » : Daniel Johnston, Jad Fair, Raymond Pettibon et Sam Prekop.
Architecte : Vincent D’Houndt
commissaire : Yves Brochard

Pour l’année 2005, la Maison Populaire de Montreuil invite le commissaire Yves Brochard à imaginer trois expositions pour son espace d’expositions, le centre d’art Mira Phalaina. Celui-ci a proposé à sept artistes de réaliser une œuvre pour chacun des épisodes du cycle d’expositions.

Le titre de l’exposition « Le jeune, le vivace et le bel aujourd’hui », est également celui d’une photographie de l’un des derniers surréalistes anversois, Léo Dohmen, qui s’est lui-même inspiré d’un vers de Mallarmé, « Le Vierge, le vivace et le bel aujourd’hui ». En écho à cet titre, l’ensemble des œuvres présentées questionne un certain regard à l’« aujourd’hui », au monde contemporain, en développant un certain décalage : regard poétique, décalé, critique, humoristique, grinçant parfois...

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Le Jeune, le vivace et le bel aujourd’hui 1/3

Parmi les œuvres exposées pour le premier cycle d’expositions, le visiteur peut admirer entre autres une série de dessins au feutre d’Alain Séchas. L’univers de l’artiste est bien présent : des chats cosmonautes retrouvent une vénus martienne, Don Quichotte... Et s’il y a un célèbre magasin de mobilier, derrière ses cloisons anodines se déroulent des scènes pour le moins inattendues.

Robert Devriendt, avec ses peintures de très petits formats, expose la série « Sans aigle, sans paysage » : aigle ou fragment d’aigle naturalisé sur fond de paysage vaporeux.
Laura Henno, jeune artiste lilloise, construit sa démarche photographique autour de présentations de situations quotidiennes desquelles s’échappe une dimension énigmatique.

Lionel Estève choisi le monumental pour ce premier cycle d’expositions, en proposant une sculpture en corde imposante. Le contraste entre les différentes sculptures de l’artiste est saisissant : d’un côté des constructions aériennes réalisées en corde de guitare ou des dessins en fils de couturière, et d’un autre côté ses gigantesques Ballons, latex coloré gonflé et ligoté dans de la corde. À côté de ces productions, le visiteur peut découvrir un espace intitulé le « cabinet », issu d’une réflexion sur l’« Espace des abstraits » de El Lissitzky, œuvre utopique du début du XXe siècle reconstitué au Van Abbe Museum d’Eindhoven. Les œuvres des artistes du cabinet, Jad Fair, Daniel Johnston, Raymond Pettibon et Sam Prekop, quatre artistes américains tous liés à la scène musicale, sont présentés dans une structure muséographique singulière, qui rappelle cette ambition de placer le spectateur au cœur de l’exposition.

Informations

Le catalogue de cette première exposition du cycle est présenté sous forme de disque vinyle, dont la chanson et la pochette sont chacune une œuvre originale de Jad Fair.

Coordination du centre d’art : Christophe Gallois

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