Exposition

Stweet d’Albertine Meunier

du 1er novembre au 30 novembre

Version Beta #2

Stweet est une installation live internet d’appropriation des données géographiques, photographiques et temps réel du Web. Il offre une visualisation des messages géolocalisés issus de Twitter sur un panorama Google Street View.

Stweet est une installation live internet réalisée par Albertine Meunier avec la complicité de Jérôme Alexandre pour le développement informatique et de Cornelius Reed pour le graphisme. Stweet offre une visualisation des messages géolocalisés issus de Twitter sur un panorama Google Street View et permet une représentation poétique et enrichie du flux d’informations présent sur internet

Dans cette pièce, deux acteurs majeurs du web : d’une part Google avec son incroyable Google Street View et d’autre part Twitter avec son incessant flux textuel de gazouilli humain.

Incroyable Google Street View qui inlassablement photographie la terre, ses villes mais aussi les moindres recoins du désert australien ou américain et qui d’une certaine manière prend possession du territoire de manière autoritaire.

Google investit le territoire bien au delà de la ville, et la sensation de ne plus laisser place aux territoires inconnus peut laisser abasourdi !

Stweet, dans un geste de retournement, reprend possession de ce territoire en « hackant » à son tour Google Street View.

Twitter, de son côté, présente un flot incessant de mots humains, de mots urbains. Le tweet, gazouilli de 140 caractères, peut être localisé et donc associé précisémment à un lieu géographique, si son utilisateur le décide.

Le tweet géolocalisé serait une sorte de post-it virtuel déposé à un endroit géographique bien précis.

Stweet met en lumière le flux incessant et mondial généré par Twitter et met aussi en volume l’espace d’observation, voire l’espace de surveillance de nos technologies modernes.

Le fait de transformer une géolocalisation en une prise de vue extrêmement précise modifie totalement la perception et concrétise ce terrain d’observation.

Vous pouvez également envoyer de véritables cartes postales grâce à cette installation.

Albertine Meunier pratique l’art dit numérique depuis 1998 et utilise tout particulièrement Internet comme matériau. Elle se définit elle-même comme une net artiste, artiste pas nette. Cette expression bien que légèrement désuète - un net artiste étant tout simplement un artiste de son temps - contribue à lui conférer un visage humain, bien loin de la froideur des machines numériques.

Ces travaux questionnent, autant de manière critique que ludique, les grands acteurs de l’internet tel que Google, Twitter ou Facebook et le nouveau monde qui nous entoure, nouveau monde, qui remplit de transistors et microprocesseur, vit à la vitesse de la lumière des réseaux. Ce monde de l’internet qu’Albertine connait bien est devenu son matériau de création et d’exploration. Elle tente dans ses recherches et pièces créées à révéler l’invisible ou la poésie des choses numériques.

Albertine a de multiples compétences, à la fois technique, esthétique et conceptuelle, et de ce parcours particulier, elle parvient à explorer l’essence d’une poésie, d’une esthétique du numérique et des réseaux. Elle cultive les formes simples, minimales, semblant parfois « bricolées », mais elle reste volontairement loin de l’hyper-technicité de certains dispositifs numériques.

Ainsi, elle travaille plus particulièrement autour des grands thèmes suivants : l’esthétique de l’internet, la matérialité et la matérialisation de l’internet mais explore aussi l’accumulation infinie que provoque la forme numérique.

Avec son air de ne pas y toucher, Albertine déroule le fil d’une poésie ludique, impertinente et drôle. Jouons un peu avec internet… grâce à Albertine.

Informations

A découvrir online et sur les postes informatiques aux horaires d’ouverture de la Maison populaire jusqu’au 30 novembre 2013.

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