Séminaire

Philosophie et Esthétique du Dédoublement

vendredi 6 mars & samedi 7 mars 2009 de 18 h à 22 h

conférences et échanges

sous la direction de Jean-Yves Heurtebise (Docteur de Philosophie ; Membre du CRAL, EHESS ; Intervenant au Collège International de Philosophie).

Ces conférences se situent dans la continuité du Forum sur Le Double organisé au CIPH le 29 novembre 2008 et des séances des Ecrans Philosophiques consacrées à cette thématique

Je e(st) un autre

Vendredi 6 mars de 18 h à 22 h

ESTHÉTIQUE DU DOUBLE

« Imiter l’existence » par Alain Chareyre-Méjan, Professeur d’esthétique à Aix-Marseille Université.
« Le Double ne peut pas être considéré comme un simple thème littéraire : il est ce qui vient entamer l’identité et l’unité du sens » ( S.Kofman ) ... Au lieu de représenter ce qu’il indique , le double l’incorpore et l’emporte avec lui . C’est pourquoi, tout en donnant l’impression de dédoubler les qualités d’une existence - ses modalités d’être - il se contente d’en redoubler le seul caractère existant dans sa réalité insignifiable. Au fond, il propage d’une certaine façon l’assise poétique des choses en en exhibant seulement la mêmeté existentielle. »

« L’artiste et ses doubles » par Natacha Pugnet, PRAG Aix-Marseille Université.
« Depuis les années 80, l’artiste offre souvent de lui-même une représentation fondée sur l’emprunt ou sur la citation plastique. Consistant en l’invention d’un alter ego ou en l’incarnation d’un personnage, la mise en scène de soi mêle indissociablement “moi” et l’“autre”. Entre redoublement iconographique et image double, la figure de l’artiste y est mise en question de manière tantôt ludique tantôt critique. C’est ce que nous nous proposons de montrer en nous appuyant sur quelques pratiques récentes. »

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 Pause

PHILOSOPHIE DU DOUBLEMENT

« Les limites du sujet » par Samuel Tronçon, Post-doctorant à l’Université de Paris VIII.
« Nous avons l’habitude de voir le sujet comme une entité propre, définie par ses caractéristiques et son histoire. Cela suppose d’être capable d’en délimiter les contours, ce qui nous plonge dans un paradoxe : tout ce qu’un sujet expérimente fait partie de lui, et tout ce qu’il conçoit est projeté sur son environnement. En somme, si nous concevons la limite, nous perdons le sujet, alors que si nous souhaitons conserver le sujet, nous perdons sa limite. De nombreux éléments, tirés notamment de l’analyse de la communication, nous amènent à proposer une autre conception, qui passe par la considération du sujet comme le produit abstrait d’interactions concrètes, sa limite n’étant qu’une bordure localement définie par l’échange. »

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Le théâtre et ses doubles

Samedi 7 mars de 18 h à 22 h

« La méthode de dramatisation » entretien entre Ismael Jude, Doctorant à Paris IV et Denis Guénoun, Professeur de Littérature Paris IV, Visiting Professor Princeton University.
« Cette discussion portera sur les rapports entre théâtre et philosophie, et plus précisément sur l’idée d’une conception “dramatique” de la pensée. Nous nous concentrerons sur la méthode de dramatisation dans l’interprétation que propose Gilles Deleuze de Platon. Ismaël Jude proposera une lecture de L’Epreuve de Marivaux à la lumière d’une figure que Deleuze voit à l’œuvre dans le platonisme : celle de “l’épreuve des prétendants” ».

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 Pause

« Le double en mouvement : un nouveau théâtre du corps » par Eric Zobel, Metteur en scène, Directeur de l’école de théâtre Arts en scène, formation professionnelle d’acteurs à Lyon.
« Inspirée des théâtres asiatiques et des visions d’Artaud, théorisée par Edvard Gordon Craig et entrée dans l’histoire des arts vivants avec Etienne Decroux, Samuel Beckett ou Bob Wilson, l’approche du théâtre par le mouvement déplace le problème de la représentation et partant celui du double. Comme le dit Olivier Py, le théâtre de texte est devenu une catégorie du théâtre et ne recouvre désormais plus le tout du théâtre. L’exposé tâchera d’abord de définir rapidement les différentes familles du théâtre : théâtre d’identification, théâtre des paroles, théâtre organique et théâtre de mouvement. Ensuite nous verrons comment ce dernier a créé sa place dans l’art dramatique sans se confondre avec la danse et comment il entend redéfinir le concept de double. »

Duplicité(s) de l’acteur par Olivier Saccomano, Metteur en scène, Doctorant de Philosophie, PRAG Aix-Marseille Université.
« Je voudrais sous ce titre proposer à l’examen une sorte de typologie de la question, qui enregistre à la fois des écarts théoriques dans l’histoire de la pensée de l’acteur (à partir de quels montages conceptuels la pratique de l’acteur a-t-elle été théorisée comme duplicité ?), mais qui fasse également apparaître ces montages comme toujours liés à des écarts pratiques (c’est-à-dire des méthodes de travail de l’acteur) pouvant éclairer, pour le temps qui est le nôtre, un certain nombre de décisions… »

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 Entrée libre

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