Philosophie

Gilles Deleuze

Mardis 12 octobre, 9 novembre et 30 novembre 2004 à 20 h

Séminaire dédié à la rencontre de quatre philosophes à travers la lecture collective d’une œuvre majeure ou d’un ensemble de textes de Gilles Deleuze, Baruch Spinoza, Michel Foucault et Karl Marx.

par René Schérer, philosophe

La philosophie de Gilles Deleuze n’a pour préoccupation centrale ni la personne humaine, ni l’humanisme. Mais, c’est parce que ses principaux personnages sont la femme, l’enfant, l’animal, c’est-à-dire les oubliés des docrines classiques et modernes, que Deleuze nous invite à changer l’image de la pensée et, ce faisant, au lieu de se tenir au ciel des idées transcendantes, formule et guide nos inquiétudes profondes, nos aspirations. « Le siècle sera deleuzien » écrivait Michel Foucault. Nous nous en rendons compte encore mieux au XXe siècle, en nos années 2000. Sans relâche, il dénonce la « société de contrôle », la déterioration écologique de la planète, indique des « lignes de fuite » et de « résistance ».

Il ne peut être question, dans ces trois brèves interventions, d’un exposé universitaire de cette philosophie révolutionnaire. Je prendrai, comme point de départ et illustration, trois passages du merveilleux Abécédaire enregistré pour la télévision, en 1994, et développerai, à partir d’eux, quelques aspects essentiels :

  • l’animal, qui nous renseigne sur la vie de la nature et notre lien à l’univers ;
  • le désir, notion centrale, source de toute production et moteur de toute pensée ;
  • la puissance, qui s’accroît à raison des liens que nous formons avec les autres, et qui fait prévaloir sur la tristesse et le nihilisme ambiant la joie de toute création.

René Schérer

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