Atelier de création

Des Newsreel aux Actualités démocratiques

du 1er février au 8 février 2007

avec Paul Mc Isaac

Paul McIsaac fût membre du premier groupe de Newsreel, celui de New York. Producteur vidéo et radiophonique, impliqué dans Indymedia, il dirige le Playback Theater à New York. On le connaît surtout pour sa présence dans Ice, Doc’s Kingdom et Route One : USA, trois films dirigés par l’un des membres fondateurs de Newsreel, Robert Kramer.

Après une première rencontre avec Paul McIsaac, les participants issus des ateliers d’actualités démocratiques de la Maison populaire (Montreuil) et de Rive Nord (Saint-Denis) ont réalisé cinq films d’actualités démocratiques le temps d’un week-end.

Cette résidence de création s’est enrichie d’une rencontre avec Dorothy Thigpen. Actuelle directrice du groupe de Newsreel New Yorkais, Third World Newsreel, elle y propose régulièrement des workshops dans l’idée de fournir des compétences pratiques et des ressources pour les films émergents et les réalisateurs vidéo.

 Visiter le site Third World Newsreel

Visionner quatre des cinq films réalisés

 Mesnil-Amelot - février 2007
de Thi Bach Tuyet et Jef Monteil, 7’
 Consom’action - février 2007
de Laurence Pinsard, Sandrine Domenech et Caroline Renson, 4’48
 Mobile - février 2007
de Véronique Thomas, 8’
 Marché, Croix-de-Chavaux - février 2007
de Sélina, Alexandra et Sylvain, 5’47

Autour des films (extraits de l’émission 16 mars 2007 sur Zaléa-TV)

 Des Newsreel aux actualités démocratiques - mars 2007
 Autour de la Lettre à Ernest-Louis - mars 2007
 Autour du Marché, Croix-de-Chavaux - mars 2007
 Autour de Consom’action - mars 2007
 Autour de Mobile - mars 2007

Extraits des commentaires des participants (rapport sur les rencontres et la résidence de création avec Paul McIsaac élaboré par Ivora Cusack)

 Malgré mes réticences personnelles et mes difficultés face au travail collectif, malgré la frayeur que m’a procuré la première séance où il m’a fallu bousculer ma timidité, j’ai pris un grand plaisir à voir l’évolution collective de cet atelier, à sentir progressivement et très rapidement monter une énergie de groupe. Il m’a manqué un dénominateur politique commun pour accueillir cette énergie, mais je salue la clairvoyance de Paul Mac Isaac, ainsi que le travail des organisateurs et animateurs de cet atelier.

 Le processus est intéressant : être dans la situation de travailler collectivement sur un projet qui émerge d’un groupe en 20 minutes et avec un temps de fabrication lui aussi très court. Nous avons réussi me semble-t-il à travailler dans cette dynamique. Le processus va aux questions essentielles.

 Le stage m’a permis de comprendre deux choses :
L’ouverture d’esprit qui permet de travailler en dehors des critères établis.
La confiance dans le groupe qui a créé un équilibre dans la répartition des pouvoirs.

 De mon côté, ce que j’attendais de cet atelier a été rempli. Même si le délai imparti pour élaborer entièrement un projet a pu paraître un peu "stressant" au départ, cette forme d’organisation s’est pourtant révélée être moteur.
Cette expérience est sacrément galvanisante pour la suite !

 J’ai trouvé que l’atelier avait dynamisé le groupe et levé certaines inhibitions vis-à-vis de la technique. Toutes les questions liées à la diffusion nous ont permis d’entamer une réflexion sur notre positionnement à ce sujet, même si les Actualités Démocratiques et les NewsReel sont très différents.

 J’ai pu me confronter à des étapes révélatrices en ce qui me concerne : savoir être au clair avec mon idée d’origine, jusqu’où m’impliquer, sous quelle forme, certaines difficultés à se placer par rapport aux autres, un travail d’écoute des intentions de mes partenaires ; et le fait d’avoir peu de temps, il faut aller vite à l’essentiel avec précaution, pour ne rien gâcher, rien briser entre nous et rester fidèle au projet. Merci de nous avoir guidés, de savoir rester rassurants, présents, et pas directifs.

 Au départ, j’ai hésité à m’inscrire car je pensais que nous allions travailler sur des projets déjà en cours et je n’en avais pas en route à ce moment-là. Je craignais que l’atelier soit essentiellement théorique et j’ai vraiment aimé qu’il soit tout de suite et de manière très pragmatique un atelier pratique.
Lors de l’exposition de nos histoires, les questions posées par Paul McIsaak m’ont permise de m’interroger sur la réalisation et le point de vue d’une manière nouvelle pour moi.
Dans notre groupe, nous avons beaucoup échangé et débattu au sujet du point de vue, de la narration et de la caméra, objective, subjective, etc. Les discussions, riches en réflexion, ont ponctué l’« écriture » de notre sujet et le montage. Cet atelier nous a aussi permis, à Caroline, Sandrine et moi, de confirmer notre bonne entente et de constater que nous pouvons travailler efficacement ensemble, dans la bonne humeur et le plaisir, même si, évidemment, nous n’envisageons pas tout de la même manière. Nous envisageons de continuer à faire de petits sujets ensemble et pourquoi pas aussi quelque chose de plus long et de plus fouillé autour de ces questions de consommation éthique et équitable, des problèmes liés à l’écologie, au lien social, etc.

 Le challenge de réaliser un petit film n’était pas forcément gagné car nous sommes tous amateurs, et pas forcément des foudres de techniques. Ce qui a été dur pour moi au début c’est de trouver des personnes avec qui m’accorder (c’est-à-dire sur le même feeling.) Je tiens beaucoup à m’amuser et à ne pas perdre mon énergie dans des discussions sans fin.

 J’ai appris des choses. C’était compliqué de trouver un dispositif qui convienne à tout le monde. Finalement la simplicité parfois c’est ce qu’il y a de mieux.

 Ce que je retiens de cet atelier ; c’est l’importance de l’improvisation à la fois des rencontres et du rôle de chacun dans le poids des résidus de l’imaginaire posés sur le court film.

Informations

un partenariat avec le cinéma L’Écran
dans le cadre des Journées cinématographiques dionysiennes de Saint-Denis Media Crisis

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