Exposition

Les compétences invisibles

jusqu’au 20 mars 2010

Exposition volet 1/3, en résonance avec le séminaire "Travail de la culture et culture du travail"

Andrea Büttner, Susan Collis, Vincent Ganivet, Sofia Goscinski, Delphine Reist, Mladen Stilinović, Tamás Szentjóby
Et la mythique danse de l’escalier de Bill Robinson, la soprano américaine Florence Foster Jenkins, un marathon de danse à Brooklyn, Maradona filmé par Emir Kusturica, un bal de grévistes en 1936.

Commissariat de l’exposition / Curator : Florence Ostende
du 20 janvier au 20 mars 2010

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Vue de l’exposition
Photo Aurélien Mole

Imaginer ce qui travaille en dehors du monde du travail : cette formule en apparence contradictoire résume le programme des "compétences invisibles". Ce premier volet inaugure un cycle de trois expositions en écho à la proposition de la Maison Populaire, "Travail de la culture, culture du travail".

L’exposition "Les compétences invisibles" est née d’une réflexion sur les représentations du travail (voire les clichés) qui placent souvent l’ouvrier derrière sa machine ou l’homme d’affaire en réunion dans son entreprise. À travers la représentation d’un geste, d’une pose, d’une méthode, d’une technique, il semblerait que les compétences n’ont de valeur qu’au sein de leur domaine d’activité. Que se passerait-il si elles quittaient leur champ d’action pour exister ailleurs ? Pourraient-elles subsister dans un espace sans but déterminé ?

La reconnaissance ou non d’une compétence en fonction du domaine a établi une hiérarchie des actions (petites et grandes, efficaces et inutiles, nobles ou dégradantes etc.). L’exposition cherche ailleurs : un espace où "incompétences" et "surcompétences" cohabiteraient sans échelle de valeur. Un espace où le contenu d’une activité flotterait sans cesse entre travail et non-travail, où petits et grands travaux seraient interdépendants, où chanter juste et chanter faux, inventer et imiter activeraient les mêmes forces vitales.

À la périphérie du travail, tout un éventail d’humeurs, de postures et de sensations imperceptibles s’associent à ces compétences sans pour autant justifier d’une efficacité réelle. Endurance, perfectionnisme, compétition, paresse, croyance, l’impact de leur production est impalpable, inquantifiable.
"Les compétences invisibles" expose le travail qui n’a pas l’air d’en être mais qui en est, l’air de rien.

Commissaire et auteur de textes critiques, Florence Ostende a notamment organisé les expositions For Your Eyes Only (Mains d’Œuvres, Saint-Ouen, juin 2009), Energiser : Nick Laessing (Galerie Paul Frèches, Paris, juin 2009), Retracing Exhibitions (Royal College of Art, Londres, mars 2009), Les Enfants du Sabbat 10 (Creux de l’Enfer, Thiers, mars 2009) et Argument de la Diagonale (Bétonsalon, Paris, été 2008). Co-rédactrice de la revue Catalogue (cataloguemagazine.com), ses textes sont également parus dans des catalogues d’exposition et revues tels que 20/27, art press, Mouvement et 02. Elle est diplômée du Master Curating Contemporary Art (Royal College of Art, Londres) et de Masters en Histoire de l’Art (Université Paris IV Paris-Sorbonne) et Littérature anglaise (Université de Provence). Elle est actuellement commissaire en résidence au Pavillon du Palais de Tokyo.

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Vue de l’exposition
Photo Aurélien Mole

The Invisible Skills
From January 20 to March 20, 2010
Tuesday 19 January, breakfast for press at 10.30am
Opening from 6pm

Artists : Andrea Büttner, Susan Collis, Vincent Ganivet, Sofia Goscinski, Delphine Reist, Mladen Stilinović, Tamás Szentjóby
And Bill Robinson’s mythic stairway dance, American soprano Florence Foster Jenkins, a dance marathon in Brooklyn, Maradona filmed by Emir Kusturica, a strikers’ ball in 1936.

To imagine work outside of the work world : this seemingly contradictory expression sums up the objectives of The Invisible Skills. This first installment inaugurates a cycle of three exhibitions responding to the Maison Populaire’s proposition, “Culture Work, Work Culture” (Travail de la culture, culture du travail).

The exhibition “The Invisible Skills” springs from a reflection on the representations (or clichés) of work, which often place the worker behind his or her machine or the businessman in his business meeting. Through the representation of a gesture, a pose, a method or a technique, it would seem that skills only have value within their line of business. What would happen if these skills went beyond their scope ? Could they subsist somewhere without a definitive purpose ?

The recognition or lack of it for a skill with regard to its field has established a hierarchy of actions (minor and major, effective and useless, noble or degrading, etc.). The exhibition seeks elsewhere : a space where “unskilled” and “overskilled” cohabitate apart from a value system, a space where the content of an activity would endlessly float between work and non-work, where odd jobs and important roles would be interdependent, where to ring true and to ring false, to invent and to imitate would activate the same vital forces.

On the periphery of work, a whole spectrum of moods, postures and imperceptible sensations joins up with these skills, without however amounting to any real effect on the work itself. Endurance, perfectionism, competition, laziness, faith—the impact they produce is impalpable, unquantifiable. The Invisible Skills is an exhibition about the work that does not seem to be work, but which, furtively, is.

A curator and critic, Florence Ostende organized the exhibitions For Your Eyes Only (Mains d’Œuvres, Saint-Ouen, June 2009), Energiser : Nick Laessing (Galerie Paul Frèches, Paris, June 2009), Retracing Exhibitions (Royal College of Art, London, March 2009), Les Enfants du Sabbat 10 (Creux de l’Enfer, Thiers, March 2009) and Argument de la Diagonale (Bétonsalon, Paris, Summer 2008). Co-editor of Catalogue magazine (cataloguemagazine.com), her texts have also appeared in exhibition catalogues and magazines such as 20/27, art press and 02. She is a graduate of the Masters program in Curating Contemporary Art (Royal College of Art, London), and has Masters in Art History (Université Paris IV Paris-Sorbonne) and a degree in English Literature (Université de Provence). She is currently curator-in-residence at the Pavillon at the Palais du Tokyo.

Informations

Revue de presse :
Le reportage de TVM
L’article d’Elisabeth Lebovici
L’article d’Artnet
L’article de Streetpress

 Le centre d’art est ouvert
Du lundi au vendredi de 10 heures à 21 heures
Le samedi de 10 heures à 16 heures 30.
fermé les dimanches, jours fériés et vacances scolaires

 Visites commentées gratuites sur demande à l’accueil du lundi au vendredi entre 14h et 21h. Tous les vendredi à 19h, sur inscription.
Visites de groupe sur rendez-vous
Inscription à l’accueil ou au 01 42 87 08 68

 Événements autour de l’exposition :

Taxi Tram le 30 janvier :
Parcours en bus à la Maison populaire de Montreuil, la Galerie Municipale de Vitry et le Mac/Val.
5 euros. Réservations par email (taxitram chez tram-idf.fr) ou par téléphone (01 53 34 64 43)

Art In Vivo le 10 février à 20h :
Concours de rhétorique en lien avec l’exposition
Entrée libre

 Pour tous renseignements :
Adélaïde Couillard Bach , Coordinatrice
Contact presse :
Maud Cittone, Chargée de communication

Le Centre d’art est soutenu par le ministère de la Culture et de la Communication - DRAC Île-de-France, le Conseil régional d’Île-de-France, le Conseil général de la Seine-Saint-Denis et la Ville de Montreuil.

Exposition réalisée avec le généreux soutien de :

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