Plutôt que rien : démontages

Charlie Jeffery

mercredi 9 février 2011

mercredi 9 février : Charlie Jeffery

Ask for something, get it, do something to it, do something else. Performance

Sur ses dessins cloués au mur, sur des carnets ou une pile de feuilles A4, des expressions courtes et sonnantes – « distrust storm » –, des injonctions – « do something else » –, des pensées existentielles furtives – « why think when you can breathe » –, des vérités éternelles – « when you do things, it takes you somewhere else » ou encore « some people look like other people » – ou des requêtes qui resteront sans doute insatisfaites – « please explain to me what I didn’t understand ».

Autant de mots qui, énoncés par Charlie Jeffery dans des compositions improvisées, avec ou sans musique, font naître au gré de la journée une géographie introspective mais familière dans laquelle le visiteur est invité à se risquer, quelque soit l’heure de son passage. Du matin au soir, la voix et parfois la guitare de l’artiste occupent l’espace, des accents de poésie du quotidien baignent la salle d’une atmosphère de résistance implicite.

Il faut tenir jusqu’au bout cette traversée du jour, et c’est une action d’une genre nouveau pour Charlie Jeffery, qui réalise ordinairement des performances beaucoup plus courtes et devant un public. Ici, peu de spectateurs, parfois pas du tout hormis l’équipe de la Maison populaire, ce qui apparente le centre d’art à un speaker corner plutôt qu’à la scène d’une œuvre performative. Restent les nombreux internautes qui ont pu suivre la journée entière sur leur écran d’ordinateur les fils tissés par Charlie Jeffery à partir de ses collections de mots.

Portfolio

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