Exposition

Un Plan simple 1/3 (Perspective)

du 7 janvier au samedi 11 avril 2009

Samedi 4 avril à 11h : Visite de l’exposition suivie d’une discussion animée par Le Bureau/

artistes : Matthias Bitzer, Barbara Bloom, Gwenneth Boelens, Etienne Bossut, Caroline Boucher, Isabelle Cornaro, Cécile Desvignes, Michel François, Jérémie Gindre, Alexander Gutke, Gaël Pollin, Adam Putnam

Une proposition du collectif de commissaires d’exposition Le Bureau/

Catalogue disponible, lire à son propos l’article publié sur le site de lacritique.org.

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Vue de l’exposition

Le cycle d’expositions intitulé Un plan simple a été spécifiquement conçu pour la Maison Populaire. Non pas tant pour l’espace au sens de productions in situ ou contextuelles, mais surtout par rapport à cet espace, à la manière dont cette salle d’exposition est envisagée, regardée et pratiquée quotidiennement par le public. En effet, le Centre d’art, qui est également l’entrée de la Maison Populaire, est un lieu qui se traverse : bien des personnes y passent très régulièrement pour se rendre vers d’autres activités et jettent un coup d’œil aux expositions par la même occasion. Les expositions d’Un plan simple partent de ce constat : une exposition peut être regardée en passant et s’appréhender alors comme une image frontale. Les trois expositions organisées par le Bureau/ se proposent d’examiner différentes modalités de construction d’une image : la perspective, la scène et l’écran. Ces « formes symboliques » sont chargées de références car elles représentent des structures déterminantes de l’histoire culturelle. Ici, elles serviront chacune d’outil scénographique pour proposer un accrochage créant une image bi-dimensionnelle. Le spectateur qui choisira d’y pénétrer pourra aussi déambuler parmi les œuvres.

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Alexander Gutke
Lighthouse, 2006
Slide installation, Kodak Carousel projector, 81 slides
Courtesy Galerie Gregor Podnar, Berlin

Perspective
Première interprétation du Plan simple, Perspective explore un mode de perception visuelle. L’exposition est construite frontalement selon une succession de plans qui s’organisent selon un point de vue unique. À distance, l’exposition se donne à voir comme une image que l’on peut appréhender dans son ensemble, où tous les plans se joignent ou se superposent. De plus près, la circulation parmi les œuvres permettra de découvrir ces plans successifs.

Perspective, qui propose simultanément deux expériences — l’exposition comme image bi-dimensionnelle et comme dispositif pénétrable, s’appuie sur deux références : la perspective comme invention rationnelle dans l’histoire de la représentation et les accrochages expérimentaux des expositions manifestes ou pédagogiques du début du XXe siècle . La première renvoie à un mode d’organisation du réel apparu à la Renaissance, qui donne à l’homme une place centrale afin que son point de vue ordonne le théâtre du monde. La seconde référence s’inscrit dans une époque où les images se sont multipliées de façon exponentielle et où il importe avant tout d’organiser une façon de se mouvoir parmi elles ; non plus par rapport à un point de vue fixe mais pour un œil en perpétuel mouvement.

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Gwenneth Boelens
A Whole Fragment, 2007, archival inkjet print,
152 x 180 cm, ed. 3+1 a.p

Les œuvres choisies pour Perspective jouent et déjouent la scénographie frontale de l’exposition. Qu’il s’agisse de construire ou de déconstruire une image, l’exposition s’intéresse largement au processus de représentation.
Opérant sur le mode de la déconstruction de l’image, A Whole Fragment (2007) de Gwenneth Boelens, ou Sundial (2005) d’Adam Putnam, créent des effets d’illusion grâce à des dispositifs de reflets, où l’œuvre est d’abord perçue comme un fragment avant d’être appréhendée dans son unité. Lighthouse (2006) d’Alexander Gutke est la projection d’une surface géométrique en rotation dans l’espace, provoquant l’illusion du mouvement par la simple succession d’images fixes.

La construction d’une représentation est également une des pistes esquissées par l’exposition. L’œuvre Broken t (exagonal plate) (1997) de Barbara Bloom offre plusieurs manières de représenter un même objet. Cécile Desvignes avec Les angles (2002), traite en volume la représentation de l’architecture, en partant du plan de son ancien appartement. Quant à Jérémie Gindre, La Voie (Stonehedge 4a+) (2006), propose une représentation en théorie praticable à la fois visuellement et physiquement. Empruntant au langage baroque, Vitrine (2006), l’œuvre de Caroline Boucher détourne la question de la perception de la sculpture en imposant le point de vue frontal de la vitrine.

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Jérémie Gindre
La Voie (Stonehenge 4A+)
Prises de grimpe en résine sablée
2006
Vue d’exposition
© Photo : Aurélien Mole

Jouant avec les codes culturels de la représentation, la Nature Morte d’Etienne Bossut emprunte autant à la peinture qu’à la sculpture ; le moulage lui permet de se tenir à la lisière de l’image comme simulacre et de l’objet comme représentation. Michel François se réfère lui aussi au brouillage post-moderne des médiums. L’image qu’il propose dans Déjà-vu (Cactus 1) (2003) crée une abstraction à partir d’un effet de symétrie. Matthias Bitzer travaille la combinaison d’une représentation figurative et d’une interprétation abstraite pour créer un espace autonome qui permet, comme le formule l’artiste, la dissolution des relations temporelles et spatiales culturelles. Les photographies de Gaël Pollin abordent le réel dans sa diversité tout en soulignant les apperceptions de nos systèmes de représentation. Isabelle Cornaro a, quant à elle, développé une réflexion sur l’espace et plus particulièrement la perspective dans un certain nombre de ses pièces. Pour l’exposition Perspective, elle est invitée à faire une proposition qui prenne en compte la scénographie de l’exposition.

 Voir le reportage de TVM

Informations

Entrée libre
Exposition du mercredi 7 janvier au samedi 11 avril 2009
(vernissage le 6 janvier à partir de 18 h)
Visite commentée sur demande à l’accueil entre 14h et 21h.

Evénement dans le cadre de l’exposition :

Mercredi 28 janvier à 20h
L’exposition comme image et l’image d’exposition

Une discussion entre plusieurs intervenants avec comme modérateur Rémi Parcollet et la projection du film 1972 tourné par le Bureau/

Pour tous renseignements : Adélaïde Couillard Bach

Revue de Presse sur le web
Blog Le Monde ,
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